Maintenant que la lumière commence à poindre au bout du tunnel de Corona, la question se pose de savoir ce qu'il adviendra du travail à domicile - on parle souvent de "retour à la normale" et de "ramener les collaborateurs au bureau". Nous voyons là une énorme opportunité de développement et d'innovation. La situation actuelle offre aux organisations et aux cadres l'occasion parfaite de repenser les processus et de lancer le processus de développement propre à l'entreprise. Nous vous accompagnons avec des conseils et des réflexions sur la manière de concevoir une culture du lieu de travail dans le "New Normal".
Le travail hybride a le vent en poupe
Avant la pandémie de Covid-19, la tendance vers des modèles de travail plus flexibles s'était déjà dessinée. Ainsi, des modèles d'horaires flexibles ou, bien que de manière hésitante, la possibilité de travailler à domicile ont parfois été introduits. Cette évolution s'est ensuite accélérée de manière drastique avec le lockdown, qui a entraîné un changement rapide et radical de notre mode de travail. Alors qu'en 2018, à peine 24% des employés de bureau déclaraient travailler au moins une demi-journée à domicile, ils sont aujourd'hui 52% (en partie encore sous l'effet de la Corona) à être majoritairement en home office.
"Au lieu de revenir en arrière, nous devrions regarder vers l'avant et saisir l'occasion d'évoluer".
Thomas Schneider, co-propriétaire et consultant
Maintenant que l'on commence à voir la lumière au bout du tunnel de Corona, la question se pose de savoir ce qu'il adviendra du travail à domicile - on parle souvent de "retour à la normale" et de "ramener les collaborateurs au bureau". Une enquête représentative de Deloitte montre toutefois que seuls 12% des salariés suisses souhaitent retourner au bureau à plein temps, tandis que 88% peuvent s'imaginer une "nouvelle normalité" comprenant au moins un jour de travail à distance.

La majorité des employés suisses souhaitent un modèle de travail hybride (62%), dans lequel ils peuvent choisir de manière flexible entre le bureau et le home office, ou le remote working, plutôt que de travailler à l'avenir entièrement à distance (26%).
Qui, combien, d'où ?
Lors de la mise en œuvre, la question se pose de savoir qui, combien, d'où ? Mais attention, il ne s'agit pas de savoir qui doit pouvoir travailler à domicile ou à distance et dans quelle mesure. Il s'agit plutôt d'aller chercher les besoins de chaque collaborateur et de trouver des solutions individuelles.
Pour beaucoup, il s'agit d'un nouveau terrain et il n'existe souvent pas de solution toute faite qui fonctionne pour chaque organisation. A l'avenir, il s'agira avant tout de trouver ensemble le bon équilibre entre le travail à domicile et le travail au bureau. Dans la plupart des cas, cet équilibre n'est pas évident. Considérez donc les mois à venir comme une phase de transition, faites des essais (si possible, mettez en œuvre les propositions des collaborateurs) et observez où l'équilibre se stabilise. Soyez particulièrement attentif au feed-back de vos collaborateurs, dont les besoins en matière de contact personnel et d'échange avec les collègues de travail, d'une part, et de sécurité et de protection contre le virus, d'autre part, peuvent varier.
Toutefois, un lieu de travail flexible ne suffit pas à lui seul pour mettre en œuvre avec succès et à long terme des formes de travail hybrides. Il est désormais particulièrement important de maintenir le moral, l'esprit et la concentration des équipes.
Concevoir une culture du lieu de travail
Les défis posés par la crise Corona ont montré l'importance d'une culture du lieu de travail basée sur la confiance. Ainsi, les organisations dotées d'une excellente culture du lieu de travail ont particulièrement bien relevé les défis du travail à domicile et de la gestion à distance. Les indicateurs clés à cet égard sont la communication, le leadership et, en premier lieu, la confiance.
Une collaboration basée sur la confiance était et est toujours essentielle pour réussir à long terme dans les modèles de travail hybrides : la confiance est nécessaire aussi bien entre les cadres et les collaborateurs qu'entre les collaborateurs eux-mêmes.
Le succès d'un lieu de travail hybride dépend également en grande partie des compétences des cadres. Une communication ouverte, transparente et claire est tout aussi importante que de montrer de l'estime, d'encourager et de motiver les collaborateurs et de maintenir la cohésion. Plus le travail est réparti, plus il est important d'avoir des éléments fédérateurs qui créent de la cohésion. Et quoi de plus fédérateur qu'un objectif global - une mission commune ?